Et si les contes n’étaient pas réservés aux enfants ? Si même ils étaient destinés à tous, et d’abord « aux grands » pour leur transmettre des enseignements sur les réalités de la vie tant sociale que psychique ? C.G Jung a particulièrement travaillé sur les archétypes ces figures universelles qui traversent le temps et l’espace, structurant notre esprit de manière inconsciente. Ces figures se retrouvent notamment dans les contes : le grand méchant (loup, ours, dragon…), le chevalier, l’ogre (ou le barbe bleu), la marraine-sauveuse (fée ou pas), la mère bonne, la maratre…
Avez-vous noté comment par exemple, Blanche Neige nous offre une lecture de ce qu’est la peur ? Remarquablement mise en scène dans le dessin animé de Walt Disney, la peur s’impose à l’esprit de la princesse quand l’obscurité tombe. La foret familière et protectrice devient menaçante et cruelle… jusqu’à ce qu’elle ouvre sur une délicieuse prairie où une charmante maisonnette s’offre à la princesse. En passant par cette petite porte, elle accèdera à l’univers des nains, découvreurs des trésors souterrains…L’enfante est passée des bouquets de fleurs (signe de vie mais aussi d’éphémère) à la nuit/peur/mort et accède par ce chemin à un territoire de vie plus profonde et riche (ils sont 7 nains !)
Les contes et leur ainés les mythes offrent des clés pour cheminer en soi, les codes des épreuves initiatiques profondes qui conduisent à la liberté intérieure. Les comprendre, observer comment notre vie « rejoue » partiellement tel ou tel héros, quels combats internes nous livrons à certains moments de notre vie… les contes tant par leur poésie que leur apreté sont des guides précieux… suivons les !
